CINÉMA CHRONIQUE - CRITIQUE

Film à l'affiche

Drame à l'affiche

Walkmovie.info vous dévoile la chronique du film : La Tête Haute (2015)

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La Tête haute

 

Sortie 13 mai 2015

Film dramatique d’Emmanuelle Bercot. Avec Catherine Deneuve, Rode Paradot, Benoît Magimel, Sara Forestier, Diane Rouxel, Anne Suarez, Elizabeth Manev,  – 2h09 – Sortie le 13 mai 2015.

 La juge pour enfants en voit défiler dans son bureau des plus petits jusqu’à la majorité. Ici nous sommes à Dunkerque, mais cela pourrait être une autre ville. La bonne bouille de Malory huit ans déboule avec sa mère Séverine trop jeune, immature et son petit frère à peine né. Malory grandit dans une agitation perpétuelle, auto-destructeur avec une seule passion : voler des voitures.

 Il va de collège en collège pour trouble du comportement, il ne tient pas en place et n’a aucune conscience de son propre devenir. Son casier judiciaire est long comme le bras avec un destin déjà tracé à la case prison. La juge est un sas de décompression, de compréhension à toutes épreuves, mais dans une durée limitée. Est-ce que son nouvel éducateur Yann sera sa planche de salut ?

Ce qu'on en pense :  « La Tête Haute » s’intéresse au parcours d’un jeune délinquant. Le système éducatif judiciaire tente de le sortir de la tête de l’eau ce qui est une tâche plus rude en 2015. Terminé les internats dès l’âge de 10 ans qui permettait un suivi éducatif sur plusieurs années avec à la clé, apprendre un métier dès l’âge de 14 ans. Depuis plusieurs décennies, on case ces jeunes en famille d’accueil, en foyer, mais sur des délais très courts. Quand il y a de la famille, on les réinjecte dans son milieu d’origine au gré d’un comportement apaisé.

Chaque cas est particulier et dans le personnage de Malory, l’absence d’un père et d’une mère pas très structurée alourdit l’addition. L’épée de Damoclès de la majorité est souvent évoquée dans le film avec le leitmotiv : avoir un projet ! À travers ce film quelques réminiscences de mon passé m’ont interpellé avec la tentation d’exclamer « branleur » à l’encontre du fameux Malory.

 

Ne voyez pas en moi, un ton moralisateur, mais une marque de tribu indélébile pour ceux qui ont connu un parcours semblable plus ou moins chaotique. Par contre je n’ai pas le souvenir qu’un éducateur m’est balancé un jour que l’État dépense 800 € / jour, mois  pour que je m’en sorte. C’est dire que la loi du marché et de son syndrome des statistiques judiciaires ont souvent le dernier mot.

« La Tête Haute » a pour objectif de secouer le spectateur ce qu’il réussit en partie. La fin tombe trop dans la facilité à mon sens. En définitive, ce film aurait eu le mérite de s’attaquer non pas qu’à un seul et unique Malory, mais à plusieurs. Ceci pour montrer que l’on gagne, qu’on perd à tenter de relever la tête.

Phil Marso – 17 mai 2015 - www.walkmovie.info

 
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